Résumé : |
L’azote, un des quatre éléments chimiques principaux constitutifs de la matière vivante, est
une matière première indispensable à l'activité agricole. Ainsi, l’agriculture contemporaine s'est
notamment construite sur les moyens de répondre aux besoins azotés des cultures et des ani-
maux (fertilisation, nutrition animale...) et l’ensemble des systèmes de culture sont raisonnés
sur des besoins en azote.
Mais, sous certaines formes et dans certaines conditions, l’azote est source de pollutions
: émissions de protoxyde d'azote qui contribuent à l'effet de serre, émissions d'ammoniac sources de particules dégradant la qualité de l'air, lessivage de nitrates impactant la qualité de l'eau.
La gestion de la fertilisation azotée est une problématique importante, aussi bien d'un point de vue éco-nomique, de par son coût et l'objectif de production qui lui est lié, que d'un point de vue environnemental.
On constate par ailleurs qu'il existe en France un déséquilibre entre territoires : alors que certains doivent faire face à des excédents d'azote organique, en particulier sous forme d'effluents d'élevage, d'autres ne disposent pas de telles ressources et s'appuient quasi exclusivement sur des engrais minéraux. Ce déséquilibre est également structurel, l’azote organique présent dans les sous-produits des exploitations est souvent sous-exploité, tandis que la dépendance des exploitations aux engrais minéraux reste forte.
La méthanisation à la ferme est une des solutions permettant de conserver l’azote contenu dans certains sous-produits de l’exploitation et de l’exporter à condition que les digestats bruts fassent l’objet de post-traitements permettant leur transport et leur valorisation.
Au-delà de la gestion de l'azote, la méthanisation à la ferme contribue à répondre aux enjeux environne-mentaux et énergétiques de notre pays et s’inscrit ainsi pleinement dans la transition énergétique engagée pour, entre autres, augmenter significativement la production d’énergies renouvelables. |