71% des étudiants amiénois satisfaits et très satisfaits de leurs conditions d'études actuelles
L'ADUGA vient de finaliser la 1ère phase d'exploitation de la grande enquête conduite auprès des étudiants, fin 2015, afin de mieux appréhender leurs conditions et leurs modes de vie. Divulgués aux élus du Grand Amiénois dans le cadre du conseil d'administration de l'agence, les résultats ont étés présentés par Alain GEST et Olivier JARDE, le 23 mai, à l'occasion d'une conférence de presse.
Cette grande enquête pilotée par l'ADUGA, a été réalisée dans le but de mieux appréhender leurs conditions de vie, et ce dans un sens très large (logement, mobilité, revenus, études, restauration, loisirs, santé...). La mobilisation des étudiants a été remarquable, puisque c'est 12,4% de l'effectif étudiant amiénois qui a consacré les 15 minutes nécessaires à la réponse au questionnaire, ce qui a permis de constituer une base de 3.370 questionnaires exploitables. Cette réussite est le fruit d'une démarche qui a été construite en partenariat étroit avec Amiens Métropole et le pays du Grand Amiénois, et avec les principales institutions responsables de ces formations (UPJV, ESAD, ESIEE, C&D, CROUS et Rectorat) et pour laquelle l'ensemble de l'équipe de l'ADUGA s'est impliquée (affichage, présence sur le terrain, animation des réseaux sociaux).Les acteurs locaux bénéficient, pour la première fois, d'une masse importante d'informations qui permettra, désormais en toute connaissance, de conduire l'action publique, et ce à 9 mois de l'ouverture du site de la Citadelle.
L'ADUGA consacrera plusieurs numéros de sa nouvelle publication "Thema" pour en diffuser largement les contenus.
Une agglomération étudiante
Avec 28 000 personnes inscrites dans un établissement d'enseignement supérieur , l'agglomération amiénoise et le Grand Amiénois sont des territoires où la population étudiante occupe une place considérable. Bien que Rouen, sa voisine normande, réunisse plus d'étudiants, le ratio entre leur nombre et la population habitant le territoire hisse Amiens comme la première unité urbaine étudiante du grand Bassin parisien.
A l'échelle nationale, les effectifs étudiants sont en augmentation et cette croissance est particulièrement marquée dans l'agglomération amiénoise. Ainsi, on comptait, à la rentrée 2013, 3 800 étudiants supplémentaires par rapport à celle de 2001, soit 16% d'augmentation. Et l'évolution s'annonce encore plus forte avec cette rentrée 2015.
Graphique 1 :

Graphique 1 :

Il s'agit d'une problématique qui dépasse largement les limites de la métropole picarde. L'enseignement supérieur amiénois génère de nombreux déplacements de personnes qui résident en dehors de l'agglomération amiénoise. 36% des personnes qui étudient dans l'agglomération amiénoise n'y habitent pas. Il s'agit pour la moitié d'entre eux d'habitants du Grand Amiénois et de la Somme, mais également, pour un quart, d'habitants de l'Oise.
Ces constats montrent l'importance de cette population pour le Grand Amiénois. Qu'ils habitent l'agglomération amiénoise, ou à l'extérieur, les étudiants sont tous des acteurs de la ville et la façonnent dans ses caractéristiques urbaines (émergence et animation de lieux de vie) comme dans son image et son rayonnement.
Graphique 2 : Où habitent les personnes qui étudient dans l'agglomération amiénoise ?

L'enseignement supérieur, un moteur des mutations urbaines de l'agglomération
Graphique 2 : Où habitent les personnes qui étudient dans l'agglomération amiénoise ?

L'enseignement supérieur, un moteur des mutations urbaines de l'agglomération
Être une ville étudiante est clairement un atout pour Amiens et le Grand Amiénois. Afin de renforcer son attractivité, l'agglomération amiénoise agit depuis de nombreuses années sur l'organisation urbaine de son offre d'enseignement supérieur. Cette orientation prise dans l'aménagement de la cité commence dans les années 90 avec l'implantation du Pôle Universitaire Cathédrale (économie-gestion, droit, science politique, de l'IPAG et de l'IAE), puis de l'ESIEE et du pôle artistique des teinturiers.
La poursuite de ce projet de restructuration se concrétise aujourd'hui par le projet phare de la reconversion de la Citadelle qui accueillera les UFR de sciences humaines et sociales et de l'École Supérieure du Professorat et de l'Éducation, soit environ 3 800 étudiants. Dès lors, tout un secteur urbain structuré autour de l'axe Citadelle - Saint Leu - Gare la Vallée offrira une densité d'équipements d'enseignement supérieur remarquable.
Carte 1 : organisation spatiale de l'enseignement supérieur dans l'agglomération amiénoise

Les objectifs
Carte 1 : organisation spatiale de l'enseignement supérieur dans l'agglomération amiénoise

Les objectifs
L'objectif de la démarche « Enquête Etudiants » est double. Il s'agit est de doter le territoire d'un outil d'observation permettant de suivre les évolutions des caractéristiques et des modes de vie de cette population mais aussi d'aider à identifier les ressorts de l'attractivité des établissements d'enseignement supérieur et du territoire.
Pour cela, l'ADUGA réalisera une enquête en ligne sur les conditions de vie et d'études des personnes inscrites dans un établissement d'enseignement supérieur. Les travaux antérieurs réalisés par l'agence d'urbanisme de Marseille (AGAM) et par l'observatoire de la vie étudiante (OVE) ont été pris en référence pour construire le questionnaire. Celui-ci aborde, le plus largement possible, les points qui conditionnent la vie des étudiants : ressources financières, logement, déplacement, études, restauration, santé, loisirs. Il permettra également de percevoir comment les étudiants se projettent au sein de leur établissement et dans le Grand Amiénois.
L'enquête, anonyme, vise à donner une photographie la plus précise possible du quotidien des étudiants, un an avant l'ouverture du Pôle Citadelle et des grands déménagements que celui-ci engendrera. Le renouvellement de l'opération, au fil des années, permettra d'observer les évolutions de la population étudiante. Il pourra être mobilisé pour aider à identifier les effets des projets urbains sur leurs pratiques et ainsi être un outil pour l'évaluation et le pilotage des politiques publiques en la matière.