Rémunération des études urbaines : un dangereux discrédit
Documentation générale
Auteurs :
Jean AUDOUIN, Auteur
Importance :
23 p. / 21x29,7
Langues:
Français
Index. décimale :
AMT (AMENAGEMENT DU TERRITOIRE / PLANIFICATION)
Catégories :
ETENDUE DES COMPETENCES
;
ETUDE
;
SALAIRE
Cet article se fonde en particulier sur les travaux de l’ACAD et notamment ceux de Jean-Michel ROUX et de Jean-Paul LEBAS, président de l’ACAD, mais aussi sur des prises de position d’Antoine Grumbach, de Francis Cuillier, etc.
Le constat est pesant...et conforme à ce qu’observent les membres de l’ACAD.
Personne en France ne veut payer les études amont. Les collectivités locales parce qu’elles ignorent le coût d’une étude et le prix d’un consultant, les aménageurs et les promoteurs parce qu’ils ne veulent pas prendre de risque, l’Etat est dans l’ensemble plus conscient des coûts mais il joue un rôle de plus en plus faible et ses actes ne sont pas toujours en accord avec ses principes. Enfin, une partie de la profession accepte bon gré mal gré de sacrifier les coûts en passant beaucoup plus de temps non rémunéré et en massacrant parfois le travail.
Quelques citations illustrent le propos :
Antoine Grumbach "En matière d’études urbaines, la maîtrise d’ouvrage n’est absolument pas consciente des coûts d’études et de suivi ; elle ne parvient pas à comprendre que nous voulons être rémunérés comme une profession libérale (avocats, etc.). .. S’agissant des concours sur les études urbaines, les rémunérations sont ridicules au regard du temps passé pour la concertation..."
Jean-Marie Galibourg enfonce le clou : « Le seul moyen pour sortir de l’impasse est d’ins-tituer une pédagogie de la maîtrise d’ouvrage publique, bien souvent salariée, pas forcément mal intentionnée mais qui ne soupçonne pas l’ampleur du travail à fournir et celle des charges d’un prestataire privé. Il s’agit d’expliquer aux maîtres d’ouvrage, en s’écartant d’une logique archaïque de barème et dans laplus grande transparence, comment le prix de la mission est formé, à partir de données économiques “vraies”. C’est la seule voie, si l’on veut que le travail de la maîtrise d’oeuvre soit un jour peut-être reconnu à sa juste valeur. »
Pour sa part, Jean-Paul Lebas fait le parallèle avec la situation de l’ingénierie technique il y a une dizaine d’années, qui a amené à renforcer le Syntec. Il propose, sans nécessairement être suivi par tous ses adhérents, de combattre la mauvaise rémunération des études en « asséchant le marché des prestations de basse qualité par une labellisation,à l’instar de ce qu’a réalisé le Gefil. »
Les résultats sont là : très peu de SCOT sont approuvés, le nombre de ZAC a fortement diminué, l’urbanisme ne peut que poursuivre sa course folle au détriment du développement durable.
Le constat est pesant...et conforme à ce qu’observent les membres de l’ACAD.
Personne en France ne veut payer les études amont. Les collectivités locales parce qu’elles ignorent le coût d’une étude et le prix d’un consultant, les aménageurs et les promoteurs parce qu’ils ne veulent pas prendre de risque, l’Etat est dans l’ensemble plus conscient des coûts mais il joue un rôle de plus en plus faible et ses actes ne sont pas toujours en accord avec ses principes. Enfin, une partie de la profession accepte bon gré mal gré de sacrifier les coûts en passant beaucoup plus de temps non rémunéré et en massacrant parfois le travail.
Quelques citations illustrent le propos :
Antoine Grumbach "En matière d’études urbaines, la maîtrise d’ouvrage n’est absolument pas consciente des coûts d’études et de suivi ; elle ne parvient pas à comprendre que nous voulons être rémunérés comme une profession libérale (avocats, etc.). .. S’agissant des concours sur les études urbaines, les rémunérations sont ridicules au regard du temps passé pour la concertation..."
Jean-Marie Galibourg enfonce le clou : « Le seul moyen pour sortir de l’impasse est d’ins-tituer une pédagogie de la maîtrise d’ouvrage publique, bien souvent salariée, pas forcément mal intentionnée mais qui ne soupçonne pas l’ampleur du travail à fournir et celle des charges d’un prestataire privé. Il s’agit d’expliquer aux maîtres d’ouvrage, en s’écartant d’une logique archaïque de barème et dans laplus grande transparence, comment le prix de la mission est formé, à partir de données économiques “vraies”. C’est la seule voie, si l’on veut que le travail de la maîtrise d’oeuvre soit un jour peut-être reconnu à sa juste valeur. »
Pour sa part, Jean-Paul Lebas fait le parallèle avec la situation de l’ingénierie technique il y a une dizaine d’années, qui a amené à renforcer le Syntec. Il propose, sans nécessairement être suivi par tous ses adhérents, de combattre la mauvaise rémunération des études en « asséchant le marché des prestations de basse qualité par une labellisation,à l’instar de ce qu’a réalisé le Gefil. »
Les résultats sont là : très peu de SCOT sont approuvés, le nombre de ZAC a fortement diminué, l’urbanisme ne peut que poursuivre sa course folle au détriment du développement durable.
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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520203 | AMT4-12 | Tiré à part | Centre de documentation | Périodiques | Disponible |